Le 2021-01-13 09:00:00, Algérie : un endroit risqué pour être entraîneur de football ?
13 janvier 2021
Source de l’image, Getty Images
Légende,
L’entraîneur du Fromer SC Bastia François Ciccolini a été le premier à perdre son poste en Algérie cette saison
Alors que le football d’élite en Algérie, tout comme le reste du monde, s’habitue à fonctionner pendant la pandémie mondiale de Covid-19, les entraîneurs subissent toujours autant de pression.
Avec la plupart des 20 équipes de l’élite algérienne n’ayant disputé que sept matches cette saison, dix entraîneurs ont déjà été limogés ou démissionnés.
Il semble que les clubs poursuivent leur pratique de limoger des managers s’ils ne peuvent pas obtenir immédiatement les résultats escomptés ou impacter les performances d’une équipe.
Alors que ceux qui sont le plus en danger sont les entraîneurs qui ne peuvent pas fournir de résultats instantanés, d’autres sont relevés de leurs fonctions s’ils ne gagnent pas un match particulier ou s’ils perdent face à un rival, quelles que soient les performances de l’équipe ou les conditions du match.
Le dernier à avoir reçu leurs ordres de marche est Moez Bouakez après son Biskra des États-Unis l’équipe a perdu 2-0 face au RC Relizane samedi, tandis qu’Abdelaziz Abbes a perdu son emploi à WA Tlemcen après une défaite 2-1 face à l’OM Médéa le même jour.
La semaine dernière, l’ancien international algérien Bilel Dziri a dû se retirer de son deuxième mandat en tant qu’entraîneur de CA Bordj Bou-Arreridj. Sa décision a été prise après une défaite humiliante de 5-1 à domicile face à l’Entente Sétif.
Deux des équipes les plus titrées d’Algérie, JS Kabylie et USM Alger, en sont déjà à leur troisième entraîneur de la saison après seulement sept matches de championnat.
La JS Kabylie a débuté la saison sous les ordres du Tunisien Yamen Zelfani mais un mauvais départ l’a rapidement remplacé par Youcef Bouzidi, qui semblait avoir réussi à renverser la vapeur avec cinq victoires consécutives.
Malgré cette séquence de victoires consécutives, la JS Kabylie a surpris plus d’un en se séparant de Bouzidi et en nommant Denis Lavagne, mais le Français ressentira déjà la pression après avoir perdu son premier match 2-1 contre l’USM Alger.
Ciccolini a été licencié lorsqu’il a refusé de se rendre dans les tribunes pour recevoir la médaille de finaliste des mains du Premier ministre Abdelaziz Djerad.
Benaraibi Bouziane a eu l’opportunité de succéder à Ciccolini jusqu’à la fin de la saison, mais le conseil d’administration du club a changé d’avis après seulement quelques matchs et a réembauché l’ancien entraîneur Thierry Froger.
Ce n’était pas une si « bonne année » pour Nadir Leknaoui qui s’est fait dire le 1er janvier par NA Hussein Dey que ses services n’étaient plus nécessaires après la défaite 1-0 à domicile contre l’ES Sétif.
Le club est toujours à la recherche d’un nouvel entraîneur mais a réussi à décrocher sa première victoire de la saison en battant l’ASO Chlef 1-0 vendredi.
Deuxième-bas NA Magra ont limogé leur manager Mohamed Bacha il y a trois semaines et espèrent maintenant qu’Abdelkrim Latreche, nouvellement nommé, pourra les éloigner de la zone de relégation.
Dans la ville occidentale de Sidi Belabbes, les problèmes financiers sont la préoccupation majeure de leur club USMBA et a conduit à la démission de Layamine Boughrara lorsque le conseil d’administration n’a pas signé les joueurs qui lui avaient été promis.
Plusieurs des voitures licenciées ont déjà été recyclées ; Dziri, limogé par le CA Bordj, a rejoint l’AN Hussein Dey en remplacement de Leknaoui, lui-même embauché par l’US Biskra après le limogeage de Bouakez, lui-même à la tête du CA Bordj.
Avec 31 autres rondes à jouer cette saison, il y a de fortes chances que de nombreux autres entraîneurs perdent leur emploi.
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