Le 2021-03-01 09:00:00, émeutes en Algérie après l’emprisonnement d’un militant | The Guardian Nigeria Nouvelles
Des manifestants brandissent des drapeaux nationaux algériens lors d’un rassemblement à Paris le 21 février 2021, PHOTO : Reuters
Des troubles ont éclaté dimanche soir dans une ville du sud de l’Algérie après qu’un blogueur et militant a été condamné à sept ans de prison pour avoir toléré des actes de terrorisme, a rapporté un site d’information.
El Watan a déclaré que les manifestants avaient brûlé des pneus et bloqué plusieurs routes à Ouargla, après qu’un tribunal de la ville eut condamné Ameur Guerrache.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, des manifestants ont été vus en train de lancer des pierres sur la police alors que des gaz lacrymogènes remplissaient l’air.
La mère de Guerrache a appelé le président Abdelmadjid Tebboune à libérer son fils de 31 ans, dans une autre vidéo.
Selon le groupe algérien de soutien aux prisonniers CLND, le militant a été reconnu coupable d’apologie du terrorisme, d’incitation à des actes de terrorisme et de rassemblements illégaux, et d’offense au président.
Guerrache, arrêté en juillet dernier, était depuis des années un militant clé du mouvement de protestation « Mekhadma », du nom d’un quartier délaissé de la ville, selon le CLND.
Ouargla, à quelque 570 kilomètres (355 miles) au sud d’Alger, est la capitale d’une région riche en pétrole où le chômage des jeunes est élevé.
L’agence de presse officielle APS a déclaré que la police judiciaire avait trouvé un message vidéo de plus d’une heure de « sermons haineux » et d’appels de protestation sur le compte Facebook de Guerrache, ainsi qu’une photographie d’un « terroriste » anonyme sur son mobile.
Le ministère de la Justice a déclaré samedi que 59 militants pro-démocratie ont été libérés de prison en vertu des grâces présidentielles annoncées le 18 février.
Tebboune, qui a été élu en décembre 2019 avec une très faible participation à un scrutin boycotté par le mouvement de protestation, a fait plusieurs offres pour empêcher de nouveaux rassemblements antigouvernementaux.
Mais 700 autres personnes ont été brièvement détenues vendredi lors de marches à travers le pays du mouvement de protestation « Hirak », selon des groupes de défense des droits.
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