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Et si l’Algérie évoluait en mars sans ses Verts d’Europe ?

Et si l'Algérie évoluait en mars sans ses Verts d'Europe ?

À l’approche de la prochaine fenêtre internationale, du 18 au 26 mars, l’incertitude grandit autour de la présence des internationaux africains évoluant en Europe au sein de leurs sélections respectives. Cette crainte est liée à l’évolution de la pandémie du COVID-19 à l’échelle mondiale, qui pousse la FIFA à prendre des mesures renforcées. Ainsi, le flou règne quant à la mise à disposition, par les clubs, des joueurs à leurs sélections respectives. 

Et si l’Algérie affrontait la Zambie et le Botswana sans Riyad Mahrez, Said Benrahma, Ismael Bennacer ou encore Islam Slimani ? Un scénario «catastrophe» qui, au fil des jours, ressemble de moins en moins à une fiction au vu de l’évolution de la pandémie du COVID-19 à l’échelle mondiale.

Dans un contexte mondial de mesures sanitaires renforcées et de restrictions de déplacement à l’international, le football de sélection n’échappe pas aux conséquences d’une épidémie qui sévit depuis début 2020. Déjà impacté l’an dernier par le report à la fois de la CAN 2021 au mois de janvier 2022 et des deux fenêtres internationales de mars et juin 2020, le football africain pourrait durement subir les conséquences des restrictions prises par la FIFA. 

En effet, dans une circulaire publiée le 5 février dernier, la FIFA a annoncé une prolongation des mesures d’assouplissement de mise à disposition des joueurs pour leurs sélections respectives jusqu’à la fin avril 2021. Ces mesures, prises en août 2020, permettent aux clubs de disposer de plus de pouvoir de négociation quant à la mise à disposition de leurs joueurs lors des trêves internationales. 

Cette révision du règlement est engendrée par plusieurs facteurs liés au COVID-19, comme indiqué par la FIFA qui développe une série d’amendements stricts pouvant remettre en question la présence de joueurs majeurs d’Afrique lors des deux derniers matchs des éliminatoires à la CAN 2021. 

Plus de pouvoir de négociation pour les clubs, la présence des internationaux africains évoluant en Europe remise en cause?

Édictant le cadre de mise à disposition des joueurs sur cette trêve de mars, les clubs pourront se réserver le droit de garder leurs joueurs si «une quarantaine ou période d’auto-isolement d’au moins cinq jours est obligatoire». Une période d’isolement qui, pour l’instance internationale, s’astreint à l’arrivée du joueur soit «sur le lieu du club qui doit mettre le joueur à la disposition de l’équipe représentative de l’association, soit sur le lieu où est censé se disputer le match de l’équipe représentative de l’association».

Cette décision concerne directement les Verts évoluant en Europe puisque la réglementation de l’Union Européenne impose un période de quarantaine de 7 jours minimum pour toute personne de retour d’un voyage en dehors de la zone UE. Une période de confinement allant jusqu’à dix jours est aussi demandée  pour toute personne voyageant en dehors du Royaume Uni, notamment vers une liste de 33 pays classés en zone rouge par le gouvernement britannique.

Parmi cette liste de pays se trouvent… le Botswana et la Zambie, le deuxième pays devant notamment voir les coéquipiers de Riyad Mahrez  y effectuer un déplacement le jeudi 25 mars pour y affronter les Chipolopolo. Ainsi, la présence des internationaux algériens évoluant en Premier League est d’autant plus remise en question qu’en interne, des dispositions auraient été prises pour prévenir ces futurs déplacements de joueurs sur le continent africain.

Contacté ce matin par nos soins, le club de Manchester City s’est refusé, pour le moment, à communiquer toute information sur un éventuel refus de laisser son numéro 22 à la disposition de la sélection. 

En France, plusieurs clubs ont déjà indiqué à leurs internationaux africains leur volonté de les préserver de ce déplacement en dehors des frontières de l’UE, à l’image de l’Olympique Lyonnais qui compte dans ses rangs deux internationaux algériens (Islam Slimani et Djamel Benlamri). Cette mesure pourrait ainsi concerner  l’ensemble des internationaux algériens évoluant en Europe et, au delà, pourrait remettre en question le maintien de cette trêve de fin mars sur le continent africain.

La CAF pourrait suivre l’exemple de la CONMEBOL 

Autre élément qui remet en question la présence des internationaux africains évoluant en Europe, la circulaire de la FIFA indique que les clubs pourront garder leurs joueurs durant la trêve de mars si «il existe des restrictions de voyage vers ou en provenance d’un des lieux précités»

Cependant, la FIFA indique que ces mesures ne seront applicables que dans le cas où les autorités locales des sélections respectives n’auront pas accordé de mesures d’exception spécifiques aux joueurs concernés et en lien avec les mesures précédemment prises par l’instance fédérale.

Cette situation crée une incertitude grandissante alors que les Verts devront se déplacer en Zambie, le 25 mars, avant de recevoir le Botswana le 29 mars pour clôturer les deux dernières journées de qualification à la prochaine CAN. Plus globalement, c’est l’ensemble du football africain qui se trouve dans un énième embarras, alors que l’élection du nouveau président de la CAF se déroulera aujourd’hui à Rabat dans le cadre de la 42ème Assemblée Générale Ordinaire. 

Déjà touché l’an dernier par les conséquences de la pandémie du COVID-19, les supporters du football africain pourraient continuer à prendre leur mal en patience avec un nouveau report de matchs qui ferait suite à ceux des qualifications à la CAN 2021 prévus en mars et juin 2020, ainsi que de la phase finale de la compétition qui était initialement prévue à l’été 2021. 

Cet hypothétique scénario de report est similaire à la décision effectivement prise par la CONMEBOL, qui a décidé la semaine dernière de suspendre les 5ème et 6ème journées des éliminatoires au Mondial 2022 prévus lors de cette trêve internationale de mars. Ce report fait suite au refus des clubs européens de libérer leurs joueurs sud-américains face à l’expansion de la pandémie en Amérique du Sud, et à la faveur des dispositions prises par la FIFA dans la circulaire du 5 février dernier. 

À nouveau dans l’expectative, le football africain et ses fédérations s’apprêtent à trancher sur cette question essentielle ainsi que sur leur avenir commun. Ainsi, c’est un ensemble de mesures d’urgences qu’il faut prendre dans un contexte bien particulier, à mi-chemin entre l’immobilisme provoqué par les affaires en cours et une reprise en main musclée de la FIFA qui a su installer Patrice Motsepe en unique candidat à la mandature de Président de la CAF. De quoi se demander : à quand la lueur au bout du tunnel ?

DZfoot.com 

     

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