Le 2021-02-23 09:00:00, Il est temps de couper les relations diplomatiques avec l’Algérie depuis longtemps
Washington DC – 21 février 2021 – Lors d’un discours télévisé au peuple algérien la semaine dernière, le président Tebboune a qualifié le Maroc de force d’occupation au Sahara occidental.
C’est un exemple illustrant pourquoi il est temps de couper toutes les relations diplomatiques avec le régime algérien. Ce n’était pas seulement une déclaration passagère; il s’agissait d’un effort concerté et calculé pour saper toute réconciliation présente ou future avec le Maroc.
Ajoutant l’insulte à la blessure, la junte militaire algérienne vient de publier une déclaration accusant le Maroc et Israël de «semer le trouble pour déstabiliser l’Algérie».
C’est la première fois que les Algériens ont nommé le Royaume par son nom, menaçant le cadre fragile qui a empêché auparavant les divergences des deux pays de se transformer en guerre ouverte. Nonobstant les conséquences potentielles d’une telle impasse, le Maroc et Israël devraient répondre avec force à ces commentaires antisémites, ignorants et arrogants.
Traiter ces déclarations comme un simple discours passager ou des positions momentanées simplifie énormément le fait que le régime algérien est un ennemi du Maroc. Une proclamation par un chef d’État voisin appelant la dernière colonie de l’Afrique du Sahara occidental est une quasi-déclaration de guerre avec le Royaume.
Ces derniers mois, l’Algérie est allée jusqu’à se ranger du côté de l’Espagne contre les demandes marocaines de décolonisation et de retour des deux enclaves espagnoles d’Afrique du Nord au Maroc.
Le mépris du Maroc face à de telles affirmations est un échec de vision. Compte tenu du soutien continu et vigoureux de l’Algérie à l’agenda séparatiste du Polisario, il est difficile d’imaginer un réchauffement considérable des relations historiquement tendues entre les deux nations. En outre, l’allocation par l’Algérie d’un budget, d’une main-d’œuvre et de ressources officielles considérables pour contrer et dégrader le Maroc sur toutes les voies internationales est une indication que l’avenir des relations reste incertain et se détériorerait probablement.
Pour de nombreux Marocains, la junte militaire actuelle qui dirige l’Algérie est une menace directe tant territoriale que politique, quelle que soit la manière dont se déroule le conflit du Sahara occidental.
Rabat n’a obtenu aucun avantage diplomatique ou économique en gardant ses missions à Alger ouvertes. Une décision marocaine de couper les relations isolera davantage une Algérie solitaire. Le gouvernement algérien a eu des relations épineuses avec tous ses voisins dont la Libye, la Mauritanie, le Mali et la Tunisie.
Il n’y a pas de nuances dans les positions algériennes. Pour le président Tebboune, comme pour ses prédécesseurs, le Maroc est un occupant et un agresseur qu’il faut vaincre. Il n’y a donc ni logique ni raison de maintenir des relations diplomatiques honnêtes et amicales. Il est temps de rompre les liens avec le régime algérien.
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Les liens entre les deux pays d’Afrique du Nord, déjà à des niveaux historiquement bas, ont été soumis à une nouvelle pression avec les récents succès militaires et diplomatiques du Maroc au Sahara occidental.
La critique algérienne du Maroc et de ses institutions n’a jamais été subtile. Au contraire, la présidence algérienne, les dirigeants militaires, les médias officiels et les partis politiques ont mené la charge contre le Royaume pendant des années. Cela soulève la question: à quoi bon avoir des relations diplomatiques avec un pays que l’on pourrait au mieux décrire comme un ennemi?
Plus urgemment, les autorités marocaines doivent veiller à ce que l’armée algérienne soit tenue pour responsable des attaques des milices, réelles ou imaginaires, qui ont pour origine près des frontières algériennes. La propagande du Polisario revendiquant des raids comme celui dans la région de Ouarkziz aux frontières internationales ne va pas bien se terminer pour la région.
Les réponses retenues du Maroc à des années de soutien militaire, financier et politique algérien au Polisario suggèrent, essentiellement, que Rabat ne tiendra pas les Algériens pour responsables des morts et des innombrables dommages que la guerre au Sahara occidental a infligés à la société et à l’économie marocaines. En outre, la junte militaire au pouvoir et ses sbires politiques ont accusé le Maroc de plusieurs «tentatives» de déstabilisation de son régime, malgré toutes les preuves du contraire.
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Les Marocains ont permis aux responsables algériens soutenant le Polisario de s’isoler de la condamnation internationale en se cachant derrière l’argument ridicule selon lequel l’Algérie ne fait pas partie du conflit du Sahara occidental. En vérité, Rabat dispose d’une myriade de preuves pour révéler la profondeur de l’implication de l’Algérie dans les attaques politiques et militaires actuelles et passées contre ses intérêts.
Au cours des cinquante dernières années, la diplomatie, les médias et l’establishment politique marocains ont été doux et prévenants dans leurs relations avec les nations soutenant le Polisario. Alors que l’Algérie a eu un appareil médiatique actif visant à insulter le Maroc et ses institutions, les responsables marocains restent «contrôlés» et dociles dans leurs contre-attaques.
Les provocations algériennes sont allées trop longtemps et trop loin. En fait,
Les généraux algériens n’ont jamais payé le prix de leur soutien inconditionnel à une milice armée qui a versé du sang marocain.
Le Maroc en tant que nation a souffert du choix de l’Algérie de maintenir en vie le conflit du Sahara occidental. Il est donc temps de faire affronter les Algériens à la réalité que le prochain conflit armé au Sahara marocain forcerait les deux armées à se faire face.
Il ne fait aucun doute que de nombreux Marocains réclament la rupture des relations entre les deux nations. Cependant, le monarque marocain a adopté une politique de «main ouverte» dans l’espoir de voir l’autre côté un peu partout. Il y a cependant des limites à la courtoisie du Maroc. Il est temps pour les institutions marocaines d’évaluer les relations avec Alger.
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