Le 2021-07-30 17:04:00, L’Afrique du Sud, la Namibie et l’Algérie rejettent le statut d’observateur d’Israël auprès de l’Union africaine
La décision de l’Union africaine (UA) d’accepter Israël en tant qu’observateur a été accueillie avec l’opposition de certains États membres.
Le 22 juin, Israël a soumis une lettre de créance pour rejoindre l’UA en tant qu’observateur – ce qui a été accepté – 19 ans après que le pays a perdu son statut.
Après la soumission, Yair Lapid, le ministre des Affaires étrangères d’Israël, a attribué ce jalon aux efforts du ministère des Affaires étrangères, notant que la « réalisation diplomatique » corrigera l’anomalie qui a existé dans les relations du pays avec l’Afrique.
« C’est un jour de célébration pour les relations israélo-africaines. Cette réalisation diplomatique est le résultat des efforts du ministère des Affaires étrangères, de la Division Afrique et des ambassades israéliennes sur le continent », avait-il déclaré.
L’Afrique du Sud, la Namibie et l’Algérie ont désormais rejeté la décision de Félix Tshisekedi, président de l’organisation continentale de 55 membres, affirmant qu’ils n’avaient pas été consultés.
Netumbo Nandi-Ndaitwah, ministre namibien des relations internationales, dans une interview avec Namibian Sun, a déclaré que l’approbation ne répondait pas aux principes de base de l’UA.
Au fil des ans, la Namibie a accusé Israël d’occuper la Palestine illégalement contre le protocole international.
« Nous rejetons cette approbation car elle ne respecte pas les principes de base de l’Union africaine, qui incluent le droit à l’autodétermination », a déclaré Nandi-Ndaitwah.
Dans la même veine, l’ambassade d’Afrique du Sud en Éthiopie a demandé au président de l’UA d’expliquer la raison d’être d’Israël en tant qu’observateur, étant donné que le pays a été rejeté en 2013, 2015 et 2016.
« L’Afrique du Sud rappelle que l’Union a constamment réitéré son soutien au peuple palestinien en sécurité, un État indépendant et souverain avec Jérusalem-Est comme capitale et a appelé Israël à respecter ses obligations en matière de droit international », a déclaré le gouvernement sud-africain.
« Nonobstant, les pouvoirs du Président de la Commission de l’Union africaine qui découlent de la Partie II des Critères d’octroi du statut d’observateur et d’un système d’accréditation au sein de l’Union africaine.
« Cette question est sensible et une consultation avec les États membres aurait dû être entreprise avant qu’une décision ne soit prise.
« Le gouvernement sud-africain demande donc au président d’informer officiellement les États membres de l’Union de la base juridique et de la justification politique de l’octroi de l’accréditation à l’État d’Israël.
De même, le ministère algérien des Affaires étrangères a a rejeté la décision, ajoutant que cela ne modifiera pas le soutien de l’UA à la cause palestinienne.
« Prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres, cette décision n’a ni vocation ni capacité à légitimer les pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs inscrits dans la ‘ Acte constitutif de l’Union africaine », indique le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
« La récente décision du président de la Commission de l’Union africaine (UA) d’accueillir un nouvel observateur qui relève de ses prérogatives administratives ne risque pas d’altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne.
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