Le 2021-07-01 23:06:13, Le chef de l’opposition algérienne arrêté
Les autorités algériennes ont arrêté le chef d’un parti d’opposition pour avoir prétendument insulté le président Abdelmadjid Tebboune et d’autres chefs d’accusation, ont annoncé jeudi son épouse et des groupes de défense des droits.
Fethi Ghares, 47 ans, coordinateur du petit parti de gauche Mouvement démocratique et social, a été enlevé de son domicile mercredi soir dans une banlieue d’Alger, a indiqué son épouse Messaouda Cheballah.
Les avocats de Ghares ont déclaré qu’il avait été détenu pour plusieurs chefs d’accusation, notamment « insulte au président » et « publication d’informations qui pourraient porter atteinte à l’unité nationale ».
Aucun autre détail n’a été donné.
Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, a déclaré que l’arrestation de Ghares était un autre signe de « répression » dans la nation nord-africaine.
« L’action politique n’est pas un crime », a déclaré Salhi dans un communiqué sur Facebook, dénonçant que le chef d’un parti politique était « en prison pour avoir exprimé son opinion ».
Ghares a rejoint le mouvement pro-démocratie Hirak en 2019, les manifestations de masse qui ont balayé le président vétéran Abdelaziz Bouteflika du pouvoir.
Le mouvement de contestation de longue date réclame la refonte du système politique algérien.
Le gouvernement a interdit les manifestations du Hirak et intensifié les poursuites judiciaires contre les opposants, les militants, les journalistes et les universitaires.
Quelque 300 personnes sont actuellement derrière les barreaux pour des accusations liées au Hirak, selon le groupe de défense des droits des prisonniers du CNLD.
(AFP)
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