Le 2021-05-03 22:37:56, Le président algérien appelle au dialogue au milieu de la montée de la colère sociale
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exhorté son gouvernement à ouvrir «un dialogue» avec les partenaires sociaux pour apaiser la colère sociale croissante.
Un taux de chômage de 15%, une flambée des prix et des pénuries de produits alimentaires de base ont tous ajouté aux troubles causés par une crise économique profonde due à la chute des revenus pétroliers et à l’impasse politique depuis le soulèvement populaire du Hirak en faveur de la démocratie il y a deux ans.
Lors d’une réunion du cabinet dimanche, Tebboune a ordonné «un dialogue avec différents partenaires sociaux pour améliorer la situation socioprofessionnelle» des salariés des secteurs de l’éducation et de la santé, selon un communiqué.
Pendant ce temps, les pompiers et autres personnels de la protection civile ont défilé en uniforme non loin du siège de la présidence algérienne. Les pompiers se sont rendus sur les réseaux sociaux pour dire que la police avait interrompu la manifestation avec des gaz lacrymogènes.
Jeudi, l’Algérie a libéré sous probation Karim Tabbou, l’un des principaux militants de l’opposition, après son arrestation la veille.
Tabbou, qui a été condamné à un an de prison avec sursis l’année dernière pour «atteinte à la sécurité de l’État», a été inculpé de huit chefs d’accusation, y compris de «calomnie», après avoir prétendument chahuté un fonctionnaire lors d’un enterrement. Tabbou et d’autres opposants au gouvernement se sont engagés à boycotter les prochains scrutins.
Le chef de l’autorité électorale (ANIE), Mohamed Charfi, a déclaré cette semaine que 1 730 listes – 818 listes de partis et 912 «listes indépendantes» – s’étaient inscrites pour les élections législatives de juin. Mais il a déclaré que 19 parties sur les 39 qui avaient soumis leurs documents «remplissent les conditions légales».
Le mouvement de protestation Hirak a éclaté en 2019 après que l’ancien président Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa candidature pour un cinquième mandat.
Le dirigeant malade a été contraint de démissionner des semaines plus tard, mais le Hirak a poursuivi ses manifestations, exigeant une refonte radicale d’un système au pouvoir en place depuis l’indépendance de l’Algérie de la France en 1962.
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