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Le travail au noir prend de l’ampleur

Le travail au noir prend de l'ampleur

Le marché de l’emploi en Algérie traverse une période très difficile. Doublement impacté par une impasse économique aiguë et la crise sanitaire, le secteur économique a perdu des dizaines de milliers d’emplois. Cette situation a favorisé le travail au noir. Les Algériens, notamment les femmes, sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’informel pour subvenir à leurs besoins.

Ce marché concerne notamment les femmes. Ces dernières se tournent vers ce marché pour faire face à la dégradation du pouvoir d’achat et aux difficultés d’accéder à un emploi dans la sphère légale. Elles sont nourrices, garde-malades, couturières, pâtissières, coiffeuses, vendeuses et autres. Des femmes actives, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, qui travaillent loin du cadre légal, ne bénéficiant d’aucune protection sociale.

Ainsi, selon la Dr en sciences économiques de l’université de Bejaïa et de l’université de Paris-Est Créteil (France), Hassiba Gherbi, « le taux de chômage des femmes est beaucoup plus élevé que celui des hommes. Entre 2009 et 2019, il oscillait entre 16 et 20% tandis que celui des hommes se situait entre 8 et 10. Au cours de cette période, l’emploi féminin avait atteint, selon l’ONS, un peu plus de deux millions, contre 1,4 million en 2009 ».

Le travail dans l’informel est le seul recours des femmes sans ressources financières régulières

Hassiba Gherbi a également affirmé au journal El Watan que « la proportion de femmes dans l’emploi total s’est accrue lentement passant de 15% en 2009 à 18% en 2019. Ce sont donc autant de points qui expliquent le recours au travail dans le secteur de l’informel, considéré par les spécialités comme l’unique recours des femmes sans ressources financières régulières. Mais aussi sans grandes connaissances susceptibles de leur assurer une intégration dans le monde du travail ».

La Dr en sciences économiques conclut qu’« au fil des ans, les tergiversations observées en matière d’orientations économiques et le désengagement de l’Etat en Algérie ont donné naissance à un développement sans précédent du travail informel chez les femmes sous ses différentes formes. Un travail qui est en perte de vitesse en cette période de pandémie ».

Lire aussi : Algérie : Une très grande masse monétaire circule dans l’informel

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