Rédaction Le 2021-06-26 11:00:01, Vidéo.. Un reportage révèle des détails passionnants sur les victimes des explosions nucléaires françaises en Algérie
Publié le : samedi 26 juin 2021 – 10:59 | Dernière mise à jour : samedi 26 juin 2021 – 10h59
Un rapport britannique a révélé de nouveaux détails sur les victimes des explosions nucléaires françaises dans les régions désertiques du sud de l’Algérie, selon le « Sputnik » arabe.
Le journal britannique The Economist a cité le témoignage d’un habitant des zones touchées par les bombardements, selon lequel le 1er mai 1962, des responsables français en Algérie lui ont demandé, ainsi qu’à ses voisins, de quitter leurs maisons dans la ville méridionale de Tamanrasset.
• Les choses ne se sont pas passées comme prévu
En effet, la France était sur le point de faire exploser une bombe atomique, connue sous le nom de « Béryl », dans le désert à environ 150 kilomètres, où l’explosion serait contenue sous terre.
Selon des témoins, le trou dans lequel l’expérience souterraine a été menée n’a peut-être pas été correctement fermé, et lorsque l’explosion s’est produite, la montagne au-dessus du site s’est fissurée et de la fumée noire s’est répandue partout.
• 17 essais nucléaires et dissimulation d’informations
Le rapport indique que la France a mené 17 essais nucléaires en Algérie entre 1960 et 1966, dont beaucoup ont été effectués après l’indépendance de l’Algérie de la France en 1962, dans le cadre d’un accord entre les deux pays.
Les habitants disent que certaines personnes qui vivent à proximité des sites de test souffrent de cancers et de malformations congénitales qui sont généralement causées par les radiations. Les sites sont toujours contaminés, selon des militants, qui estiment également que les Français n’ont pas divulgué toutes les informations.
• Nettoyer les sites et les compensations
En 2010, le Parlement français a adopté la loi « Morin », qui vise à indemniser les personnes souffrant de problèmes de santé résultant d’une exposition aux essais nucléaires.
Mais la loi ne concerne que certaines maladies et oblige les demandeurs à prouver qu’ils vivaient à proximité des tests au moment où ils ont été passés.
C’est déjà assez dur pour les Algériens qui ont servi dans l’armée française : peu ont des contrats formels. Ce qui est impossible pour quelqu’un d’autre. Les demandes soumises par l’Algérie ne constituent qu’une petite partie du total des cas.
Selon le journal, en mai dernier, des responsables français et algériens, qui font partie d’un groupe de travail mis en place en 2008, se sont réunis à Paris pour discuter du nettoyage des sites d’essais, mais ces entretiens n’ont rien apporté de nouveau.
• Souris à gaz et de laboratoire
Plus tôt cette année également, le président français Emmanuel Macron a décidé de lancer la commission « Mémoires et vérité » concernant le rôle de son pays en Algérie. Benjamin Stora, l’historien qui le dirigera, veut s’intéresser aux essais nucléaires et au-delà.
Dans ce contexte, en Algérie, les inquiétudes concernant l’extraction du gaz piégé dans les roches imperméables du Sahara ont éclipsé la question nucléaire en Algérie ces dernières années.
Certains habitants craignent que cela n’affecte leur santé (malgré les assurances qu’il s’agit d’un processus sûr).
Les habitants du désert s’opposent également à la participation des étrangers, ou au manque de transparence de leur gouvernement, et donc de grandes manifestations ont été organisées contre le processus d’extraction de gaz dans cette région, car ils se sentent toujours traités comme des cobayes.
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