Actuexpress Le 2021-05-04 09:00:00, CAMEROUN-CONGO : le chinois CGGC remporte la construction du barrage de Chollet (600 MW)
Le projet hydroélectrique de Chollet connaît un nouveau développement. Plus d’une décennie après que les autorités camerounaises et congolaises ont annoncé la mise en œuvre d’un projet hydroélectrique à leur frontière, Yaoundé et Brazzaville ont choisi China Gezhouba Group Company (CGGC) pour construire les nouvelles installations. Selon la partie camerounaise, la société chinoise a été choisie dans le cadre d’un appel d’offres international « restreint », lancé en décembre 2019.
La convention de concession a été signée le 12 avril 2021 entre le ministre congolais de l’Énergie et de l’Hydraulique, Serge Blaise Zoniaba ; Gaston Eloundou Essomba, ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie ; et les responsables de la CGGC. L’entreprise chinoise est désormais chargée de réaliser une évaluation environnementale et sociale, suivie de la construction du barrage, de la centrale hydroélectrique, des voies d’accès, des postes et des lignes d’évacuation de l’électricité produite à Chollet.
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Dans le cadre d’un contrat BOT (Build Operate Transfer), CGGC construira un barrage de 108 m de haut, formant une cascade de 85 m sur la rivière Dja (également connue sous le nom de rivière Ngoko), qui traverse le Cameroun et le Congo avant de rejoindre la rivière Sangha, elle-même un affluent du fleuve Congo. Le projet, qui nécessitera un investissement estimé à 700 millions de dollars, pourrait être livré d’ici 2025, selon le comité de pilotage interétatique formé pour gérer le projet.
L’électricité produite à Cholet seront évacués via deux lignes vers le Cameroun et le Congo. Les deux pays d’Afrique centrale n’excluent pas la possibilité de vendre une partie de l’électricité aux pays voisins, notamment la République centrafricaine (RCA) et le Gabon. Par ailleurs, la nouvelle infrastructure est en cours de réalisation dans le cadre du projet d’interconnexion sous-régionale Cameroun-Congo-Gabon-Afrique centrale. L’interconnexion sous-régionale est soutenue par des institutions financières telles que la Banque africaine de développement (BAD).
La banque basée à Abidjan (en Côte d’Ivoire) finance par exemple l’électrification transfrontalière de neuf localités de la République centrafricaine de la centrale hydroélectrique de Mobayi en République Démocratique du Congo (RDC).
Jean-Marie Takouleu
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