Actuexpress.net Le 2020-09-21 09:00:00, Des robes de créateurs de réfugiés congolais pour inspirer d’autres demandeurs d’asile
Le génie artistique dans le contexte d’une dure réalité, c’est ainsi que l’on pourrait décrire le mode de vie du créateur de mode autodidacte congolais, Jérôme Baku – qui se trouve également être un demandeur d’asile à Paris, en France, après avoir fui son pays natal en 2018 pour fuir la persécution pour son opinions politiques.
Il partage sa position : « Je ne suis pas venu ici la tête vide, j’avais quelque chose en moi, le métier, et c’est ce que j’essaye de transmettre à des gens qui ne savent rien et de leur apprendre quelque chose. Le style, l’apparence, c’est important. Ici, ils peuvent choisir. Je leur dis qu’il ne faut pas montrer que vous êtes sans papiers, car cela vous isolera. Vous devez marcher fièrement, pour ne pas être discriminé.
Formée à l’école des beaux-arts de la capitale Kinshasa, en République démocratique du Congo, Bakou est en fait sculpteur de métier mais s’est depuis inspirée de l’atelier des artistes en exil pour créer manuellement des vêtements fabuleux pour d’autres réfugiés. Son attitude est positive malgré toutes les épreuves qu’il a déjà rencontrées dans sa vie : « Je veux leur rendre leur dignité. Je veux changer notre regard sur les immigrés.
Mohammad Haroun, un migrant du Pakistan, exprime ce que les vêtements et les dessins lui font ressentir : « C’est génial que c’est beau et surtout que nous soyons ici avec lui pour participer, pour apprendre de lui. Que nous pouvons aussi l’essayer, que nous pouvons développer une compétence. Si nous apprenons, alors nous pouvons trouver un emploi.
Jérémy Barthez, le responsable de l’Escale Humanitaire estime que les efforts créatifs de Bakou sont bons pour la communauté des migrants, « C’est aussi une raison pour les personnes arrivant en France de voir ces autres personnes qui sont dans la même situation – administrative – qu’elles parviennent à se débrouiller, parvenir à développer leur passion, leur activité, pour en faire leur métier.
Son dossier d’asile toujours dans les limbes, Bakou résiste
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