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La République démocratique du Congo – Un changement de perspective sur l’enfant à problèmes en Afrique (Par Jessica Stang)

La République démocratique du Congo - Un changement de perspective sur l'enfant à problèmes en Afrique (Par Jessica Stang)

Rédaction Le 2020-09-22 09:00:00, La République démocratique du Congo – Un changement de perspective sur l’enfant à problèmes en Afrique (Par Jessica Stang)

Par Jessica Stang, Community Manager du Germany Africa Business Forum

Chaque fois que je prends un Uber, le premier sujet de conversation est de savoir quelles sont mes racines. Les réactions selon lesquelles je suis à moitié allemand et à moitié congolais diffèrent grandement entre l’Europe et l’Afrique. Typiquement, quand je mentionne la RDC à Berlin, j’obtiens la réponse suivante: un regard compatissant et la pensée de la guerre civile, des enfants soldats et d’Ebola. A Johannesburg, en revanche, les premières associations sont d’une belle nature et d’un pays riche en ressources minérales comme l’or, les diamants et le coltan.

Ces réactions, qui pourraient difficilement être plus différentes, reflètent bien la situation actuelle en RDC: un pays à fort potentiel, mais aussi avec de grands défis. L’un des plus gros problèmes est le manque d’infrastructure. Selon la Banque mondiale, un peu moins de 20 pour cent de la population de la RDC a actuellement accès à l’électricité. Cette infrastructure inadéquate est également un axe majeur de la politique congolaise. Le président par intérim Félix Tshisekedi s’est attaqué à ce problème majeur lors de sa campagne électorale et a promis à la population que de nouvelles routes seraient construites. Cette promesse électorale lui a même donné le surnom de «Béton» (concret) et a donné à la population l’espoir que beaucoup de choses changeront. Parce qu’il ne s’agit pas de physique quantique compliquée: l’infrastructure est la base d’une économie qui fonctionne, qu’il s’agisse de l’alimentation électrique, de la construction de routes, de l’éducation ou des réseaux numériques. Tout cela est essentiel pour relancer l’économie. Mais comment réussir à construire un pays à la fois aussi diversifié mais aussi compliqué que la RDC, de manière durable et efficace?

Cela ressemble presque à un cercle vicieux: de nombreuses entreprises internationales sont dissuadées d’investir en RDC en raison de la situation incertaine. Cependant, de tels investissements sont inévitablement nécessaires pour renforcer l’infrastructure et ainsi stabiliser l’économie. Il est donc important que des mesures soient actuellement prises par les politiciens allemands pour inclure le secteur privé, en particulier, et également pour le soutenir dans ses investissements. Par exemple, Compact with Africa (CwA) est un moyen intéressant pour les États du G20 de rendre divers pays africains plus attractifs sur le marché international. Initié sous la présidence allemande du G20, CwA vise à promouvoir l’investissement privé en Afrique, y compris dans le secteur des infrastructures. Même si la RDC n’est pas (encore) un État membre, c’est une bonne étape pour briser le cercle vicieux susmentionné, que de nombreuses autres économies africaines connaissent également. Lors de sa visite à Berlin, le président Tshisekedi a plaidé en faveur de la RDC en tant que site commercial et a appelé à des investissements plus importants en RDC.

Un premier pas vers la manifestation des relations économiques germano-congolaises est la construction du barrage d’Inga III sur le fleuve Congo. Le gouvernement allemand, dirigé par le commissaire pour l’Afrique de la chancelière Angela Merkel, Günter Nooke, souhaite utiliser la technologie allemande pour combiner l’approvisionnement énergétique congolais et la protection du climat. L’objectif est de réutiliser l’hydrogène excédentaire en Europe afin d’atteindre les objectifs climatiques allemands. Néanmoins, dans ces projets internationaux, il est important d’envisager de nouvelles approches et de se détourner de l’aide au développement classique, pour impliquer plus fortement le secteur privé de tous les pays participants. Car il y a une ligne fine entre la promotion économique et la distorsion du marché ou une dépendance accrue à l’égard de l’Europe. La pandémie COVID-19 nous a montré ici en Europe à quel point une économie stable est importante pour survivre aux crises, mais aussi à la coopération internationale.

J’attends avec impatience les résultats futurs du barrage Inga III. C’est une approche intéressante pour renforcer les relations économiques germano-congolaises et pour intégrer le secteur privé allemand dans le marché congolais. On espère vivement que ce projet profitera à la fois à l’Allemagne et à la RDC et qu’un partenariat durable sur un pied d’égalité pourra en découler.

Avec de tels projets, j’espère que la vision du Congo changera également ici en Allemagne. Espérons que la première association avec la RDC sera alors positive, même en ce qui concerne les Ubers allemands. Sans aucun doute, la RDC est un pays aux richesses infinies et à un grand potentiel.

Distribué par APO Group au nom de la Chambre africaine de l’énergie.

A propos de l’auteur:
Jessica Stang est Community Manager du Germany Africa Business Forum, une association privée qui promeut les relations socio-économiques entre l’Allemagne et l’Afrique.

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