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Les évêques congolais expriment de « sérieuses réserves » sur l’élection présidentielle

Les évêques congolais expriment de "sérieuses réserves" sur l'élection présidentielle

Rédaction Le 2021-02-04 09:00:00, Les évêques congolais expriment de « sérieuses réserves » sur l’élection présidentielle

Les électeurs de la République du Congo devraient élire un nouveau gouvernement le mois prochain, mais les évêques catholiques du pays centrafricain ont émis « de sérieuses réserves sur le fait qu’une élection présidentielle pacifique, participative, transparente, libre et crédible puisse être organisée dans les conditions actuelles ».

« Comment, en effet, pouvons-nous à la fois maintenir les mesures de sécurité sanitaire et organiser des rassemblements de masse qu’exige une campagne électorale libre? » ont déclaré les évêques du pays communément appelé Congo-Brazzaville dans un message publié le 2 février.

L’élection à la présidence est prévue le 21 mars, mais la majeure partie du pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants est soumise à un couvre-feu strict depuis près d’un an en raison de la pandémie de COVID-19.

Un mandat renouvelable une seule fois

Les évêques congolais ont insisté sur l’importance d’instaurer un dialogue national pour rassembler le plus grand nombre d’acteurs possible.

Et ils ont réaffirmé leur souhait qu’une «alternance de pouvoir devienne une règle tacite et tacite pour (notre) démocratie: un mandat renouvelable une seule fois».

Actuellement, la République du Congo est dirigée par un président de longue date, Denis Sassou-Nguesso.

L’homme de 77 ans est arrivé au pouvoir pour la première fois en 1979 à la suite d’un coup d’État. Il a servi trois mandats jusqu’en 1992, mais a été battu dans une offre pour un quatrième mandat.

Cependant, il est revenu au pouvoir en 1997 et termine actuellement ce troisième mandat de cinq ans à la présidence.

C’est grâce à un référendum de 2105 qui a déclaré que le mandat du président est de 5 ans, renouvelable deux fois.

Au-delà des limites de mandats, les évêques congolais ont souligné que « des élections libres et transparentes » « supposent une commission électorale indépendante et crédible, des cartes électorales biométriques, un recensement administratif fiable et une circonscription électorale tenant compte de la configuration démographique du pays ».

Commission électorale, système électoral

Un débat houleux a éclaté au Congo-Brazzaville il y a quelques semaines lorsque de nouveaux membres ont été nommés à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La nomination d’Henri Bouka a suscité la polémique, puisqu’il est également président de la Cour suprême du pays.

D’autres controverses concernent la révision spéciale des listes électorales. Cette révision, censée rendre ces listes inclusives, fait l’objet de soupçons.

«La révision permet de mettre à jour nos listes électorales générales et spéciales, c’est-à-dire d’inscrire sur les listes tous les jeunes qui ont eu 18 ans depuis la dernière élection au suffrage universel direct qui a eu lieu en 2017, ceux qui tourneront 18 à la date de l’élection et tous ceux qui ont toujours négligé de s’inscrire », a déclaré Bouka à la mi-janvier.

Mais les évêques ont répondu avec scepticisme.

« Le peuple congolais a de moins en moins confiance dans le système électoral actuel, avec des dossiers non vérifiés qui incluent, entre autres, des personnes décédées et des institutions responsables des élections, mais dont l’indépendance reste à démontrer », ont-ils déclaré.

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