Actuexpress.net Le 2021-07-25 18:15:00, des milliers de manifestants défilent contre leurs dirigeants
Des milliers de Tunisiens ont signalé en ce jour de la fête de la République, pour appeler à la démission du gouvernement, alors que le pays est en pleine crise sanitaire liée au Covid-19.
Plusieurs milliers de Tunisiens ont enregistré ce dimanche contre leurs dirigeants, notamment contre le principal parti parlementaire Ennahdha, alors que le pays est pris en étau entre un pic épidémique meurtrier et des luttes au sommet de l’État.
« Le peuple veut la dissolution du Parlement »
A Tunis, en dépit des nombreux barrages policiers aux entrées de la capitale et dans le centre-ville, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux jeunes, se rassemblent devant le Parlement.
Des slogans hostiles ont été écrits contre la formation d’inspiration islamiste Ennahdha et au Premier ministre qu’elle soutient, Hichem Mechichi: « le peuple veut la dissolution du Parlement. » « Changement de régime », était-il également inscrit sur des pancartes.
Forte mobilisation policière
Plusieurs protestataires ont été arrêtés et un journaliste a blessé des manifestants et policiers se sont mis à échanger des jets de pierres et de gaz lacrymogènes, avant que la police ne disperse le rassemblement.
A Tozeur, région du Sud particulièrement touchée par le Covid, et confinée jusqu’au 8 août, de jeunes protestataires ont vandalisé un local d’Ennahdha, selon des vidéos mises en ligne par des médias locaux. Un symbole du parti a également été pris pour cible à Kairouan (centre). Malgré une forte mobilisation policière, des manifestants ont aussi défilé à Gafsa (centre), Monastir et Sousse (est).
Manque d’anticipation face au Covid-19
L’opinion publique est exaspérée par les chamailleries entre partis au Parlement, et par le bras de fer entre le chef du Parlement Rached Ghannouchi, aussi chef de file d’Ennahdha, et le président Kaïs Saïed, qui paralyze les décisions.
Elle dénonce aussi le manque d’anticipation du gouvernement face à la crise sanitaire, laissant la Tunisie à court d’oxygène. Avec ses quasi 18.000 morts pour 12 millions d’habitants, le pay a l’un des pires taux de mortalité au monde.
Des appels à manifester le 25 juillet, jour de la fête de la République, circulaient depuis plusieurs jours sur Facebook, déclenchés de groupes non identifiés. Ils réclamaient entre autres un changement de Constitution et une période transitoire laissant une large place à l’armée, tout en maintenant le président Saïed à la tête de l’État.
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