Rédaction Le 2021-06-01 08:30:00, « Je rêve d’une Tunisie nouvelle »
À la veille de la visite du Premier ministre français Jean Castex dans une Tunisie en pleine crise économique, sanitaire et politique, l’avocat Hazem Ksouri, militant des droits civiques et fondateur de l’association « Tunisie Libre », appelé à renouer avec la vision d’Habib Bourguiba.
Marianne: Dix ans après la révolution de janvier 2011, votre pays traverse une crise préoccupante, tant pour le destin des Tunisiens que pour ses conséquences françaises à travers l’immigration clandestine et les ressacs du terrorisme. Comme fondateur de l’association « Tunisie Libre », vous vous référez à un anniversaire plus ancien, celui du retour d’exil, le 1er juin 1955, d’Habib Bourguiba, un pas décisif vers l’indépendance. En quoi cette date vous inspire-t-elle comme défenseur des droits en 2021? Hazem Ksouri: L’action de Bourguiba garde une actualité brûlante car elle contient tous les éléments qui peuvent aider aujourd’hui la Tunisie à surmonter ses crises internes et à retrouver la légitimité qui fut la sienne dans le traitement des crises internationales. Quand il rentre à Tunis, le 1er juin 1955, c’est la modernité que les Tunisiens voient arriver avec lui. Tout en luttant contre le colonialisme, Bourguiba est inspiré par la philosophie des Lumières. Il ne se dresse pas contre la France mais contre le statut imposé à un peuple. Pour évoquer historiquement ce retour, et toutes proportions gardées, ce sont les propos de Hegel voyant Napoléon entrer en Allemagne, tel un …
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