Actuexpress.net Le 2021-06-17 10:56:13, le gouvernement sur la défensive face aux troubles
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Protestations dans le quartier de Sidi Hassine, à Tunis, le 12 juin 2021. FETHI BELAID/AFP
Le gouvernement tunisien apparaît sur la défensive, mercredi 16 juin, et son chef Hichem Mechichi pourrait entendre par une commission parlementaire jeudi ou vendredi, face à la poursuite de troubles nés en réaction à des violences policières présumées.
Pour la huitième nuit consécutive, des échauffourées ont eu lieu mardi soir en banlieue de Tunis, a trouvé un correspondant de l’AFP.
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Dans le quartier populaire d’Ettadhamen, de jeunes protestataires ont mis le feu à des pneus et lancé des pierres sur les forces de sécurité, qui ont riposté par quelques tirs de gaz lacrymogènes, selon la même source.
Cela fait suite à la mort récente, dans les circonstances suspectes, d’un jeune après son interpellation, ainsi qu’à la diffusion d’une vidéo projeter un autre jeune humilié par ce qui semble être des policiers en civil.
Mis à nu et battu
Dix ans après la révolution de 2011 qui a chassé le régime policier de Zine El-Abidine Ben Ali, ces nouvelles exactions ont eu un droit en Tunisie.
Mercredi, le Syndicat des journalistes tunisiens national (T) a indiqué àAFP qu’il SN dans les enquêtes d’autres organisations de défense des droits humains en cours. Ils ont également appelé à une manifestation de soutien aux victimes de violences policières vendredi.
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Le premier ministre Mechichi, également ministre de l’intérieur par intérim, ou un représentant du gouvernement, doit être entendu jeudi ou vendredi au Parlement par la commission de l’administration et des forces armées, a indiqué à l’AFP le bureau de l’Assemblée mercredi.
Les premiers heurts ont eu lieu le 8 juin à Sidi Hassine, un quartier voisin de celui d’Ettadhamen, en réaction à la mort quelques heures plus tôt d’un jeune homme, Ahmed Ben Ammar, lors de son interpellation par des policiers.
Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux a attiré la colère, un arrêté en marge des funérailles du jeune homme. Ce mineur semble être déshabillé par des policiers en civil avant d’être battu et condamné vers une voiture de police.
Multiplication des violences policières
Le ministère de l’intérieur a indiqué avoir ouvert des enquêtes sur ces deux dossiers et suspendu les responsables de ces actes, après avoir initié que le mineur, ivre, s’était déshabillé lui-même.
Les Nations unies ont fait partie lundi de leur inquiétude face à la multiplication des violences policières en Tunisie, signes de « dysfonctionnements continus au sein des services de sécurité intérieure dont la résolution exige une volonté infaillible tant des pouvoirs exécutifs que judiciaires ».
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Si les forces de sécurité ne jouissent plus d’un pouvoir discrétionnaire depuis 2011, leurs abus sont rarement l’objet de poursuites.
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