Rédaction Le 2021-06-11 09:59:40, Les autorités ouvrent une enquête sur les allégations de violences policières
Publié le : 06/11/2021 – 09:59
Jeudi 10 juin 2021, les autorités tunisiennes ont ouvert des enquêtes sur la mort d’une personne après s’être évadée d’une interpellation, et la soumission d’un mineur dévêtu à des violences aux mains de policiers, selon un clip vidéo diffusé sur les réseaux sociaux. des sites.
Des troubles ont éclaté entre manifestants et forces de sécurité au cours des deux derniers jours dans le quartier de Sidi Hussein El Sejoumi, un quartier populaire adjacent à la capitale Tunis, à la suite de la mort d’une personne qui avait été arrêtée et avait échappé à l’emprise de la sécurité.
Le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, Khaled Al-Hayouni, a confirmé jeudi dans des déclarations médiatiques que le jeune homme est décédé dans un hôpital après avoir échappé à son arrestation, niant que la torture était la raison de sa mort.
Des rapports indiquent que les réformes introduites par les services de sécurité après la chute du régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali sont encore insuffisantes, malgré le développement qu’elles ont entraîné.
Un clip vidéo diffusé sur Facebook montrait un jeune homme nu et deux agents de sécurité en civil le traînant dans une voiture de police devant des passants et le frappant.
L’incident a eu lieu dans la zone de Sidi Husein al-Sejoumi mercredi soir, à la suite des funérailles du jeune homme décédé après son arrestation.
Des escarmouches ont éclaté entre les forces de sécurité et les manifestants, et les forces de police ont utilisé des gaz lacrymogènes, selon le ministère de l’Intérieur.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré jeudi dans un communiqué que le jeune homme était « en état d’ébriété (…) le dépouillant délibérément de son ‘adbash' » sur la voie publique dans un geste provocateur des agents de sécurité.
Il a été arrêté pour « violation des bonnes mœurs et diffusion de l’indécence », et une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités pour « les dérives qui ont accompagné le processus d’intervention pour contrôler l’affaire ».
Dans un communiqué jeudi, le « Haut-Commissariat aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales » a averti que « la décharge d’un citoyen » peut constituer « un danger (en termes de) perte de confiance dans l’Etat et ses institutions ».
Dans un communiqué, le Parlement a appelé les autorités à assurer une protection physique et juridique, des soins médicaux et psychologiques à ce citoyen, et à ouvrir une enquête sérieuse sur les circonstances de cet incident « odieux ».
Dans un communiqué, l’Organisation mondiale contre la torture a également appelé à une enquête « efficace, d’autant plus que la vidéo en circulation révèle clairement l’identité des auteurs du crime ».
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