Actuexpress Le 2021-06-14 16:56:56, l’ONU s’inquiète des exactions policières
L’ONU a fait partie lundi 14 juin de son inquiétude face à la multiplication des violences policières en Tunisie et presse les autorités de lancer des enquêtes et sanctionner les auteurs de ces exactions.
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Parmi ces violations, le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) en Tunisie cite dans un communiqué la mort le 8 juin d’un jeune homme dans des circonstances encore non élucidées, à la suite de son arrestation par la police dans le quartier populaire de Sidi Hassine à Tunis. Cette mort suspecte a été suivie par des troubles dans ce quartier et dans la foulée « des troubles ont circulé sur les vidéos des réseaux sociaux le 9 juin prochains des membres des forces de sécurité intérieure, dont l’un est cagoulé et équipé d’un fusil automatique, en plein jour, dans la rue et devant témoins, qui semblent être en train de déshabiller de force et molester un jeune homme mineur à terre », précise l’ONU.
« Ces violations graves et répétées depuis le début de l’année révèlent des fonctionnements continus au sein des services de sécurité intérieure dont la résolution exige une volonté infaillible tant des pouvoirs exécutifs que judiciaires », estime l’ONU. Le Haut-Commissariat exhorte les autorités à « initier sans délai des enquêtes administratives et judiciaires transparentes, indépendantes et promptes pour chacune de ces enquêtes » ajoute le texte. Pour l’ONU, « la sanction effective des responsables de ces violations marquera la fin de l’impunité des personnes dépositaires de la force publique qui pensent pouvoir s’absoudre du respect de la loi tunisienne et de l’Etat de droit ».
En Tunisie, plus de dix ans après la fin du régime policier de Zine el Abidine Ben Ali, les forces de sécurité ne jouissent plus d’un pouvoir discrétionnaire, mais n’ont pas été que peu réformées depuis. Leurs abus sont rarement l’objet de poursuites. La Commission suprême des droits de l’Homme, instance constitutionnelle indépendante en Tunisie, a averti jeudi que de telles exactions risquaient de miner «la confiance dans l’État et ses institutions».
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