Rédaction Le 2021-07-10 05:22:37, Nous attendons une décision du Président de la Tunisie pour demander des comptes aux Frères
La chef du Parti constitutionnel libre de Tunisie, Abir Moussa, a déclaré que son pays traverse une crise qui menace sa stabilité à cause des Frères musulmans, et qu’elle attend une décision du président tunisien Kais Saied pour les tenir responsables.
Elle a expliqué dans une interview à une chaîne satellitaire égyptienne vendredi soir que la réalité tunisienne est témoin d’une « crise constitutionnelle au niveau des mauvaises conditions économiques, politiques et sociales tendues qui sont menacées, du fait du régime de la Confrérie , qui savait qu’ils seraient rejetés par le peuple tunisien et la rue. »
Elle a également estimé que cette crise constitutionnelle « inquiète tout le monde et menace l’existence et la stabilité de l’État », déclarant : « Nous attendons une décision du président de la République pour mettre fin aux Frères musulmans, les tenir pour responsables et retourner les ramener à leur taille normale, afin que la Tunisie puisse se rétablir. »
« Confronter les tentatives d’absence de la patrie »
Elle a déclaré que son parti résisterait aux tentatives de « disparition de la patrie » et s’efforcerait de remettre l’affaire entre les mains du peuple.
Trois blocs parlementaires (le Bloc démocrate, le Bloc réformiste et le Bloc Vive la Tunisie) ont accusé, jeudi, le président du Parlement tunisien, le leader du mouvement Ennahda, Rashid Ghannouchi, de dictature.
Rachid Ghannouchi
Elle a également fait allusion au boycott des travaux des sessions parlementaires générales, appelant à des suites judiciaires aux deux députés qui ont violemment agressé le chef du Parti constitutionnel il y a quelques jours.
Attaquer Moïse
Il est à noter que, mercredi dernier, Moussa a été victime de deux attaques dans la salle plénière du Parlement, et en une journée, à la fois par le député Sahbi Samara et par le chef du bloc « Coalition pour la dignité », Seif El-Din Makhlouf (allié de Ghannouchi) , dans un incident qui a déclenché une controverse généralisée dans le pays.
L’attentat contre Abir Moussa au Parlement tunisien
Depuis des mois, la Tunisie connaît une forte division politique, et plusieurs critiques du mouvement Ennahda, sur fond de forte baisse du pourcentage de soutien et de confiance en son leader, Rashid Ghannouchi, selon les derniers sondages d’opinion dans le pays.
Le président du Parlement est en tête de liste des personnalités politiques les moins dignes de confiance dans le pays, auxquelles les Tunisiens ne souhaitent jouer aucun rôle politique, selon un sondage d’opinion réalisé par la fondation spécialisée Sigma Konsai.
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