Actuexpress.net Le 2021-08-07 13:11:01, Orian 21 : Tunisie… Une inévitable tourmente pleine de dangers et d’ambiguïté | L’actualité de la Tunisie
Pour s’emparer des pleins pouvoirs, le président tunisien Kais Saied a invoqué un « danger imminent » qui menacerait l’Etat, mais le choix qu’il a fait pour le moment reste ambigu et semé de dangers.
Répondre à dans un rapport Il a été publié par le magazine français Orient xxi, dans lequel il évoquait la détérioration de la situation économique de la Tunisie, qui est « sur le point de faire défaut sur ses dettes », et le danger imminent d’un « effondrement social, financier et institutionnel » qui l’attend.
L’auteur du rapport, Thierry Bresillon, a déclaré que le débat sur l’opportunité d’appeler ce qui s’est passé en Tunisie un « coup d’Etat », un « coup d’Etat populaire », un « coup d’Etat constitutionnel » ou une « application justifiée de la constitution » fait toujours rage, mais Kais Saied bénéficie d’un soutien populaire, selon les sondages d’opinion qui montrent que 87% des Tunisiens soutiennent son coup d’État, et le voient comme le sauveur du pays.
Plus politique que juridique
Selon le rapport, Bresillon dit que ce débat sur la dénomination de ce qui s’est passé sera sans aucun doute une riche source de contributions académiques, mais la question est essentiellement une question purement politique qui se divise en deux parties : Quel est le danger de recourir à un état de urgence? Dans quelle mesure cela peut-il être une solution ? Alors dans quel sens se ferait l’exercice du pouvoir ?
Concernant le diagnostic des causes du problème de la Tunisie, l’écrivain a déclaré qu’il gère le pays dans une phase de transition selon des intérêts, une règle selon laquelle chacun cherche à maximiser ses profits et ses gains, plutôt que de « consensus » au service d’un projet de changement. modèle économique du pays.
Dans ces circonstances, selon le rapport, l’exigence d’un « retour rapide au fonctionnement normal des institutions démocratiques », qui est l’idée dominante dans les déclarations des conseillers occidentaux, est rejetée par la plupart des Tunisiens, qui y voient une raison de leur désespoir. « Cette tendance juridique étroite rate complètement le but : revenir à la situation qui existait avant cela, c’est-à-dire revenir aux causes de la crise. »
Maintenant : quelle est la solution ?
L’écrivain se demande : Qais Saeed a-t-il les moyens d’être le sauveur du pays ? Pourra-t-il éviter de devenir un tyran ? Tunisie 2021 n’est pas la Tunisie de 1987, lorsque Ben Ali succéda à Habib Bourguiba à la tête d’un régime autoritaire en place. Même si la jeune démocratie tunisienne était inefficace, elle a changé les pratiques et les attentes, a permis à une société civile organisée et influente de se développer, et a habitué une grande partie de la population à jouir de ses droits ou de sa dignité, et il y a une autre déception que l’espoir apporté par Kais Saied aurait un coût politique terrible.
Qais Saeed a-t-il des solutions à proposer ? Il est encore un peu tôt pour le savoir.D’un point de vue économique, Saied a appelé les commerçants et les pharmaciens à baisser les prix afin d’alléger la charge des Tunisiens, mais il n’y a pas d’outils techniques de politique publique qui rendraient cela possible.
Qui Saeed choisira-t-il pour mettre en œuvre un projet économique, et avec quelle vision ? Comment compte-t-il regagner la confiance des donateurs ? Comment va-t-il négocier avec les institutions financières internationales ? Comment empêchera-t-il la contrebande de capitaux qui a déjà commencé ? Et comment Saïd envisage-t-il de réformer un pays embourbé dans la bureaucratie ?
Dangers de tomber dans l’autoritarisme
Le rapport poursuit en disant que le président, en attaquant des intérêts économiques et politiques bien établis, sera inévitablement soumis à des résistances et à des coups détournés. Mais comment va-t-il s’y prendre ? Et quand viendra le moment possible de déception populaire ? Et si cela arrivait, comment ferait-il face à cette colère ?
Comme pour la guerre, déclarer l’état d’urgence est plus facile que d’en sortir. Une fois que l’on a goûté à la facilité d’exercer un pouvoir illimité, il sera difficile d’abandonner lorsque les vraies difficultés commenceront.
En se lançant dans cette aventure au moment où le pays est sur le point de faire défaut sur ses dettes, le chef de l’Etat s’est positionné dans l’arène des forces géopolitiques de la région et au-delà pour remodeler son pays.
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