Rédaction Le 2021-07-29 10:51:42, posez vos questions à la politologue Khadija Mohsen-Finan
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a franchi le Rubicon, dimanche 25 juillet, en s’octroyant la totalité du pouvoir. Pour justifier ce coup de force, le président à argué des « risques imminents », confrontés à la Tunisie, plongée depuis des mois dans une crise politique, économique, sociale et majeure.
Depuis dimanche, le président tunisien a demis de leurs fonctions une série de conseillers gouvernementaux et chargés de missions auprès du premier ministre, puis écarté le procureur général de la justice militaire ainsi que les ministres de la défense et de la justice. Avec le feu vert de l’armée, il concentre désormais les fonctions exécutives, législatives et judiciaires.
Trois jours après cette prise de pouvoir, les appels se multiplient en faveur d’une feuille de route et pour la mise en place d’un nouveau gouvernement. D’influentes ONG tunisiennes ont mis en garde contre tout prolongement « illégitime » de la suspension du Parlement tandis que Paris a appelé mercredi à la « nomination rapide » d’un premier ministre.
La politologue Khadija Mohsen-Finan, spécialiste du monde arabe et enseignante à Sciences Po Paris, publié en janvier l’essai Tunisie, l’apprentissage de la démocratie (Nouveau Monde Ed.). Elle répond à vos questions à partir de 11 heures.
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