Actuexpress.net Le 2021-09-05 11:35:26, Tunisie-Guinée équatoriale, le match de tous les paradoxes : Un rendement à deux visages
L’effondrement total de la Guinée équatoriale en deuxième mi-temps trouve son explication dans les changements providentiels effectués par Mondher Kebaïer et surtout par la bourde tactique
de l’adversaire.
Sans le savoir ni le «préméditer» stratégiquement, Mondher Kebaïer a bien tendu le piège idéal à la Guinée équatoriale avant-hier à Radès dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde. C’est d’ailleurs le cours du jeu et les deux visages affichés par le « onze » national lors des deux mi-temps de cette première sortie mondiale de la Tunisie qui ont permis d’arriver à cette déduction.
Le niveau faible, qui a caractérisé la prestation de notre sélection en première mi-temps, dû à plusieurs facteurs que nous allons décortiquer en détail, aura finalement leurré les Guinéens qui croyaient que la Tunisie était plutôt prenable cette fois-ci.
En effet, avant-hier, sur une assistance à deux matchs différents et non pas à deux mi-temps. Et autant la première mi-temps était littéralement un fiasco pour la troupe de Mondher Kebaïer qui ne savait nullement sur quel pied danser, autant la deuxième était une réussite au vrai sens du terme.
Les mêmes erreurs
A la mi-temps (0-0), la déception et le pessimisme se sont déjà bien emparés des esprits, tellement le jeu de l’équipe nationale ne ressemble à rien.
Une ligne d’attaque composée de trois avants en désynchronisation totale et dont les rôles étaient presque les mêmes. Wahbi Khazri, Fakhreddine Ben Youssef et surtout Seïfeddine Khaoui n’avaient rien du buteur recherché capable d’ouvrir la marque et de libérer l’équipe qui n’avait pas droit à l’erreur dans cette ouverture de la nouvelle aventure mondiale. Le milieu de terrain, pourtant composé de trois bons éléments, Elyès Skhiri, Aissa Aïdouni et Ferjani Sassi, n’avait presque rien réussi au niveau de la construction du jeu offensif. Ce fut à tel point qu’on commençait à affirmer que l’adversaire guinéen était trop bien organisé pour être déstabilisé.
De plus, la défense des visiteurs et surtout son excellent gardien de but, Jésus Owono, n’avait rien laissé passer.
Et au fur et à mesure que le temps s’écoulait, et que l’errance de nos joueurs se confirmait, l’aisance des adversaires grandissait. Choisi qui les a poussés à se ruer en attaque pour inquiéter le toujours fébrile Farouk Ben Mustapha.
La cause dans tout cela fut le mauvais choix des hommes fait par Mondher Kebaïer.
Au moins trois joueurs n’avaient pas à être titularisés d’emblée : Seïfeddine Khaoui qui a raté deux buts tout faits, Fakhreddine Ben Youssef qui n’était pas dans son élément en l’absence des espaces libres qu’il affectionne et, à un degré moindre, Farouk Ben Mustapha qui continue de jouer de nos nerfs avec ses gestes hasardeux.
Le rachat
Heureusement que Mondher Kebaïer, diffère à ses habitudes, ne s’est pas entêté à la même formation en deuxième période. Et coup sur coup, il va incorporer Youssef Msakni, Hamza Mathlouthi, Anice Ben Slimane, Seïf Jaziri et Hamza Refiaa, respectivement à la place de Khaoui, Kéchrida, Aïdouni, Ben Youssef et Sassi. Et la métamorphose totale d’avoir lieu. Comme par enchantement !
Outre ces changements qui s’imposaient, la mission de l’équipe nationale va devenir plus aisée après l’erreur monumentale commise tactiquement par les Guinéens qui ont voulu tenter leur chance en attaque devant la faiblesse manifeste de l’attaque tunisienne. Du coup, beaucoup d’espaces ont été concédés dans le camp guinéen. Le prix de cette bévue a été payé cash : trois buts qui ont succédé l’œuvre de Dylan Bronn (54′), Elyès Skhiri (78′) et Wahbi Khazri sur penalty (81′).
La note aurait pu être plus lourde si seulement nos joueurs, surtout Youssef M’sakni, n’avaient pas raté beaucoup d’autres buts. Encore une fois, le manque de concentration et la précipitation ont joué de bien mauvais tours comme d’habitude.
Ainsi, l’équipe nationale (aux deux visages) a quand même réussi son entrée en lice dans ces éliminatoires.
Mais beaucoup de leçons sont à retenir, particulièrement dans l’immédiat avant d’affronter la Zambie chez elle ce mercredi.
Un challenge qui aura son pesant d’or.
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